lundi 12 février 2007

Denis Maréchal passe la seconde


Théâtre du Temple
18, rue du Faubourg du Temple
75011 Paris
Métro : République
Tel : 08 92 35 00 15

Avec ce deuxième spectacle intégralement inédit, Denis Maréchal a trouvé sa vitesse de croisière.
Sincèrement, il est très difficile de mettre en exergue un élément plus qu'un autre. Ce one-man show, mis en scène par Bruno Solo, est en effet un tout. D'abord, il est remarquablement écrit. Ensuite, Denis lui-même dégage un énorme capital sympathie. L'oeil espiègle, le sourire ravageur, le visage expressif, il peut se permettre de faire passer la pire vanne en mettant dans sa poche choquer un auditoire qu'il prend fréquemment à témoin et avec lequel il joue énormément.
En quittant la salle du théâtre du Temple, il me semblait que je n'avais jamais arrêté de rire tant les gags, les situations, les "blagounettes" et les jeux de mots s'enchaînent avec finesse, rythme et virtuosité. Encore une fois, j'insiste sur ce point : qu'est-ce que c'est bien écrit !
On y retrouve avec bonheur deux des personnages qui nous avaient emballés dans le premier spectacle, Ruth, sa tortionnaire de concubine, et Geoffroy, le rasta baba-cool pour qui la vie ne se vit qu'horizontalement. C'est toujours bien d'avoir des repères. Le cas de Ruth s'est aggravé. Elle s'est mise au culturisme avec sa copine Petra et elle a encore gravi un échelon dans sa pratique bestiale du sadomasochisme. Quant à Geoffroy, encéphalogramme plat, il n'y a aucune évolution à constater. C'est une sorte de Doc Gynéclone atteint de la douce folie des glandeurs.
Mon sketch préféré - si tant est qu'il faut en choisir un - c'est le troisième, celui dans lequel Denis se livre à la lecture d'une nouvelle de son cru. C'est là que son talent d'auteur atteint son sommet avec une écriture toute en alitérations et une diction qui cousine avec le slam.
Mais je ne veux pas vous raconter tous les sketches. Ils sont vraiment tous excellents et tellement différents les uns des autres. Pour parodier Brassens, il n'y a absolument rien à jeter. Je ne peux que vous inciter à vous rendre à ce spectacle vraiment remarquable. Denis Maréchal est impérial !

A noter : Le DVd de son premier spectacle, "J' dis franchement", est sorti début janvier chez Universal Vidéo.

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