vendredi 10 février 2012

La Grande Sophie


La Place du Fantôme

Jusqu’à présent je n’avais pas été un grand fan de La Grande Sophie. J’aimais bien, mais sans plus. Or, La Place du Fantôme, son sixième album, m’a littéralement emballé. Cela faisait déjà quelques semaines que j’entendais le premier extrait, Ne m’oublie pas, sur France Inter et j’adorais. C’était donc avec curiosité que j’attendais de découvrir le reste de ce nouvel opus. Aujourd’hui, c’est chose faite. Et même refaite tant je l’ai apprécié.
Dix titres, dix régals. D’abord, c’est remarquablement écrit, superbement interprété et admirablement composé et arrangé. N’en jetez plus. C’est vrai que les mélodies, avec omniprésence des guitares, sont toutes efficaces. Quant aux textes, riches et subtils, ils ne nous laissent jamais indifférents.

Petite disqu’autopsie de l’album :
1/ Bye-bye etc
Très jolie mélodie pour texte mélancolico-nostalgique.
2/ Peut-être jamais
S’adresse sans doute au « fantôme » dont il est question dans le titre de l’album. Voix chaude et retenue, empreinte de fatalisme et de résignation avec, en filigrane, un mince espoir.
3/ Ne m’oublie pas
Ma chanson préférée. Magnifiquement écrite. Voix qui décroche délicieusement. Supplique musclée, véhémente et entraînante. Ton léger et faussement détaché d’une femme qui craint d’être délaissée.
4/ Sucrer les fraises
L’irrésistible marche en avant du temps, le funeste compte à rebours jusqu’à l’inéluctable salut final. Et pourtant, ce n’est pas du tout morose. Refrain particulièrement réussi.
5/ Dans ton royaume
S’amuse à jouer les empêcheuses de vivre en rond. Ton gentiment moqueur. Musique sautillante.
6/ Ma radio
Un bel hommage à un objet de compagnie indispensable pour meubler sa solitude et qui informe à la fois des réalités du monde et excite l’imaginaire.
7/ Tu fais ton âge
Ma deuxième chanson préférée. Une impitoyable et lucide valse lente. Pas de refrain mais trois couplets explicites et imagés. Bien qu’elle tempère parfois son propos, elle donne une leçon de réalisme. Il ne faut pas se voiler la face, même si elle est ridée.
8/ Quand on parle de toi
Déclaration d’amour enjouée, très sympa pour celui à qui elle s’adresse. Ça dégouline de bonheur. Arrangement vif et alerte. Jolies sonorités dans le refrain.
9/ Ecris-moi
Témoigne d’un profond désir de dialogue et de communication. Le besoin des mots, que les choses soient dites ou écrites.
10/ Suzanne
Chanson pleine de mystère, quasi ésotérique. Un peu languissante. Fort bien interprétée.

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