lundi 10 septembre 2012

Superbus


Sunset


Sorti le 27 août dernier, Sunset est le cinquième album studio du groupe Superbus. La grande particularité par rapport aux opus précédents, c’est que le Superbus a dû utiliser un gros porteur pour survoler l’Atlantique et se poser à Los Angeles.
Los Angeles… Des années que Jennifer Ayache rêvait de la Cité des Anges. Elle le chante d’ailleurs dans le premier titre, All Alone : « J’avais des envies d’L.A. ». L’éventail de sa culture musicale, donc de ses influences, est très large. Il s’ouvre sur les années 60 pour se refermer aujourd’hui. Tout autant que la pop, le rock électro, la new wave et le disco-rock, Jenn a baigné dans la surf music et le rock californien. Accompagnée de ses quatre Mousquetaires, elle est arrivée à L.A. avec tout le matos : quatorze maquettes qu’elle avait déjà élaborées « at home ». Ce qu’elle venait chercher auprès du producteur Billy Bush (Garbage), c’est du son. Un bon gros son, pour donner à Sunset sa couleur spécifique. Et le résultat est là. Cet album mérite un super buzz.

Paradoxalement, moi qui suis plutôt du genre intégriste et plus enclin à privilégier les textes en français, j’ai été emballé par la qualité des trois chansons en anglais, Mini, Calling You et Mrs Better. Tous trois dégagent une telle énergie, une telle tonicité et ils sont si originalement arrangés qu’ils vous transportent littéralement.
Sinon, J’ai beaucoup de tendresse pour L’été n’est pas loin. Avec ses guitares aux sonorités Sixties et son interprétation dans le souffle, le dernier titre de l’album est une jolie chanson d’amour, fort bien écrite. Son message est simple : profitons du temps présent, après on verra bien… Où il y a de la Jenn, y’a du plaisir.

En parlant de texte, il y en a un qui est particulièrement intelligent, c’est celui de A la chaîne, coécrit avec Patrice Focone. On y dénonce l’omniprésence et l’omnipotence de la Toile et l’intrusion des réseaux sociaux dans les relations humaines actuelles. On est bien obligé de s’y adapter et de faire avec, mais on y perd un peu du charme de la rencontre ordinaire…
Enfin, j’ai bien aimé Smith’n’Wesson, chanson qui évoque l’abandon et la crainte de la solitude mais qui laisse néanmoins pointer quelques réactions positives : « Aller voir ailleurs, enfin rire de bon cœur »… Whisper, avec la complicité à la batterie du fameux Richie Sambora de Bon Jovi, est une chanson amusante énumérant une kyrielle de films d’épouvante. Jenn ne fait pas la maline, elle a avoue sa trouille de ces monstres qui lui soufflent des horreurs dans les oreilles. Pour elle « Whisper » rime avec « peur »... Et puis il y a Duo dans lequel, comme son nom l’indique, Jennifer reçoit la réplique d’un certain Marco Kamaras. Ecriture impressionniste pour une ambiance vaporeuse et onirique du meilleur effet.

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