mercredi 15 juin 2016

Un été 44

Comédia
4, boulevard de Strasbourg
75010 Paris
Tel : 01 42 38 22 22
Métro : Strasbourg Saint-Denis

Du 4 novembre 2016 au 26 février 2017
Puis en tournée dans toute la France

Spectacle musical écrit et composé par Michel Amsellem, Charles Aznavour, Erick Benzi, François Bernheim, Alain Chamfort, Yves Duteil, Jean Fauque, Jean-Jacques Goldman, Joëlle Kopf, Maxime Le Forestier, Guy Lachella, Sylvain Lebel, Florent Lebel, Christian Loigerot, Claude Lemesle, Jean-Pierre Marcellesi, Nérac, Christian Vié
Livret d’Anthony Souchet et Valéry Zeitoun
Mise en scène d’Anthony Souchet
Lumières de Jacques Rouveyrollis

Avec Philippe Krier (Hans Spiegel), Nicolas Laurent (Petit René), Tomislav Matosin (Willy O’Brien), Barbara Pravi (Solange), Alice Raucoules (Yvonne), Sarah-Lane Roberts (Rose-Marie)

Présentation : Six jeunes anonymes civils et militaires vont se croiser lors d’un « road movie » que les mènera de la Normandie à Paris.
Certains vont vivre des histoires d’amour inspirées de faits réels, d’autres vont découvrir les « Rochambelles », le commandant Kieffer ou encore les fameux pianos Victory kaki taillés pour débarquer et faire découvrir le jazz à l’Europe.
La découverte d’histoires méconnues sur cette période si connue et si passionnante.
Un été 44 ne raconte pas la guerre mais comment nous sommes passés de la barbarie à la liberté en l’espace de trois mois…

Mon avis : Hier avait lieu au Comédia le showcase présentant Un été 44, le spectacle musical qui va y débarquer (je sais, le jeu de mot est facile, mais je me dépêche de le faire maintenant avant qu’il ne fleurisse un peu partout) à partir du 4 novembre.
Un vrai coup de cœur !
Tout m’a plu et à tous les niveaux.
Ce qui m’a le plus séduit dans le scénario exposé par Valéry Zeitoun, producteur et co-auteur, c’est que cette histoire met en avant des anonymes, des citoyens lambda qui vont se retrouver confrontés à ce drame planétaire que fut la guerre 39-45, et y prendre part à leur façon. Ils ont entre 17 et 26 ans, ils viennent d’horizons et de milieux différents et ils vont tenter de participer à la hauteur de leurs moyens à la reconquête de la liberté.


Ce qui est bien, c’est que pour incarner ces héros de l’ombre, on a fait appel à des artistes pas encore très connus. Ici, pas de tête d’affiche, pas de nom ronflant. Juste un groupe de sept jeunes gens qui se sont investis dans leurs personnages et se les sont appropriés. Nous, en tant que public, on ne focalise pas sur untel ou unetelle, on se contente de suivre leur parcours souvent chaotique, pris qu’ils étaient dans ce tourbillon infernal qui a suivi le Débarquement… Autre aspect positif : on se sent partie prenante avec eux. Le transfert est inévitable car on ne peut que s’identifier à eux et se projeter 72 ans en arrière. Qu’aurions-nous fait si nous avions été à leur place ? Comment nous serions-nous comportés face à l’horreur et à l’indicible ? Comme nous n’avons pas la réponse, autant s’attacher aux aventures de Solange, Yvonne, Rose-Marie, Willy, Hans, Petit René et Jean.


Autre atout, et non des moindres : la qualité des auteurs et compositeurs qui ont écrit les 24 chansons qui illustrent ce spectacle. Ce n’est pas un générique, c’est un hit-parade ! D’Aznavour à Goldman en passant par Le Forestier, Chamfort, Duteil, Lebel, Lemesle, Benzi… Que du lourd. Que des confectionneurs de tubes. Comme l’éventail est large, on trouve toutes sortes de mélodies et d’ambiances. Ça va du swing à la ballade, de la gaîté à la mélancolie.

Et nos petits jeunes, visiblement pas complexés pour un sou, s’en sortent admirablement avec ces chansons qui sont devenues les leurs, leur histoire. Sincèrement, le casting est parfait. Les trois jeunes femmes son épatantes ; jolies, normales, féminines, naturelles, fragiles et séductrices, inquiètes et conquérantes, matures et primesautières, insouciantes et responsables… Côté garçons, l’éventail est bien choisi. Un GI, un soldat allemand et deux Français. Si j’ai été particulièrement impressionné par la voix rocailleuse de Tomislav Matosin, je suis déjà convaincu que le jeune Nicolas Laurent, 17 ans, dans le rôle de Petit René, va être rapidement la coqueluche de toutes les adolescentes.


Avec ces petites histoires vécues en parallèle de la grande Histoire, tout est réuni pour faire de cet Eté 44 un véritable et mérité succès. Je prends les paris et je vous libère…

Aucun commentaire: